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Infections uro-génitales


 

La  prostatite


L’Inflammation de la glande prostatique. 
Il est décrit des prostatites aigues en règle générale d’origine bactérienne et des prostatites chroniques d’origines moins claires (un germe n’est isolé que dans 10 à 20% des cas de prostatite chronique) qui ne seront pas traitées ici.

Physiopathologie


L’infection peut se faire par voie ascendante uréthrale. C’est le mode de contamination le plus fréquent. Certains facteurs favorisant peuvent parfois être retrouvé : sténose de l’urètre, adénome de prostate. Elle peut survenir après un contexte d’urétérite préalable et rentrer dans le cadre d’une Maladie Sexuellement Transmissible. 
La contamination peut se faire également par voie sanguine dans un contexte de septicémie et constituer alors un foyer infectieux secondaire.
Enfin des manœuvres endo-urétrales ou des biopsies de prostates peuvent êtres responsables d’une infection.
 

Bactériologie


Les germes d’origine digestive sont les plus fréquents : E Coli (80%), Entérocoques. 
Sont également retrouvés des germes comme les Klebsielles et les Protéus. Enfin des germes sexuellement transmissibles sont également présents mais plus rarement : Gonocoque, Chlamydiae, Mycoplasme.
 

Diagnostique


Signes cliniques : 
  • Fièvre > 38°5, sueurs, frissons, céphalées, douleurs musculaires.
  • Signes urinaires : brûlures urinaires, difficultés à uriner (allant parfois jusqu’à la rétention complète d’urine), envie fréquente d’uriner, douleur périnéale, hématurie.  
Signes paracliniques :
  • Examen cytobactériologique des urines positif (ECBU). Toujours à réaliser si possible avant de débuter une antibiothérapie. Il peut parfois être négatif ce qui n’écarte pas nécessairement le diagnostique
  • Numération formule sanguine : une hyperleucocytose (augmentation des globules blancs) est fréquente.
  • VS et CRP : ces marqueurs de l’inflammation sont fréquemment élevés.
  • Le PSA n’est pas nécessaire, car il est toujours augmenté en cas d’infection, sans valeur diagnostic.

Traitement


Il repose avant tout sur une antibiothérapie et peut nécessiter parfois une hospitalisation.
De première intention une fluoroquinolone sera souvent prescrite dès les prélèvements bactériologiques effectués. L’antibiothérapie sera secondairement adaptée à l’antibiogramme et prescrite pour une durée totale de 3 à 4 semaines. En cas d’hospitalisation et de traitement intraveineux un deuxième antibiotique de type aminoside peut être prescrit.
Un médicament antalgique antipyrétique (type paracétamol) est associé pendant la période fébrile. Un médicament alpha bloquant est associé à ce traitement en cas de difficultés pour uriner. Le repos fait partie intégrante de la prise en charge et l’abstinence sexuelle est recommandée pendant quelques semaines.